[+]Le Diable en Partage[+]
La vallée entre Mostar et Sarajevo
Lorko les bras comme des ailes
Regarde son pays
L'oiseau c'est lui
LORKO. Elma, où sont nos baisers? J'ai pas trente ans, j'ai l'âge de t'embrasser en disant: c'est cool. Elma, j'ai appris à voler, j'ai ton baiser comme une aile qui bat, ton aéroplane. Fuck. Notre pays. Je vois sur la Neretva les corps de nos frères flotter comme des rameaux, je vois sur le toit des maisons des lions secouer leur crinière, je vois des murs nus, des maisons vides, des maisons comme des stèles, par les fenêtres sortent des cris qui déchirent le rideau des forêts, je vois dans les clairières des ours manger la tête des morts, je vois la nuit tirée par des chevauxau galop, les femmes pleurent dans leur foulard des larmes solides, les enfants se tailladent les pieds dans les gravas de leur chambre, je vois des hommes qui marchent avec la mort sur leur boussole. C'est la nuit, même de jour. Elma, je vois Sarajevo, Mostar, Bijeljina, Jajce, je vois des anges dans les cheveux du diable.
Un lion rugit.
Lorko ne vole plus.
Des bombes.
Vacarme des mitraillettes, des mortiers.
Puis le silence.
Une musique lointaine.
Le bruit d'une fontaine.
Fabrice Melquiot [(Fafa pr les intimes)]
La vallée entre Mostar et Sarajevo
Lorko les bras comme des ailes
Regarde son pays
L'oiseau c'est lui
LORKO. Elma, où sont nos baisers? J'ai pas trente ans, j'ai l'âge de t'embrasser en disant: c'est cool. Elma, j'ai appris à voler, j'ai ton baiser comme une aile qui bat, ton aéroplane. Fuck. Notre pays. Je vois sur la Neretva les corps de nos frères flotter comme des rameaux, je vois sur le toit des maisons des lions secouer leur crinière, je vois des murs nus, des maisons vides, des maisons comme des stèles, par les fenêtres sortent des cris qui déchirent le rideau des forêts, je vois dans les clairières des ours manger la tête des morts, je vois la nuit tirée par des chevauxau galop, les femmes pleurent dans leur foulard des larmes solides, les enfants se tailladent les pieds dans les gravas de leur chambre, je vois des hommes qui marchent avec la mort sur leur boussole. C'est la nuit, même de jour. Elma, je vois Sarajevo, Mostar, Bijeljina, Jajce, je vois des anges dans les cheveux du diable.
Un lion rugit.
Lorko ne vole plus.
Des bombes.
Vacarme des mitraillettes, des mortiers.
Puis le silence.
Une musique lointaine.
Le bruit d'une fontaine.
Fabrice Melquiot [(Fafa pr les intimes)]
2 comentarios:
dale juli media pila y empeza a esciribi en español o inles q no eitendo una chotaa
jajaja
se te quiere juliettee
EI JULIET ACA PASO Y TE FIRMO NENA TE ADORO SABELO QUIEWRO FOTOS MIAS BESIOOOO
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